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GAUTHIER, saluant.

Monsieur….

MONDOR, saluant.

Monsieur….Monsieur…

FRANCISQUINE.

Monsieur…. Monsieur…Voici : comédien novice,

À ce mot de comédien, Mondor se redresse avec un air de mépris.

Se sentant fortement vers le théâtre enclin,
Monsieur voudrait chez nous remplacer Fritelin !

MONDOR.

Fritelin ?

NICAISE.

Fritelin ?Fritelin ?

GAUTHIER, à part.

Fritelin ? Fritelin ?Que la femme est donc fine !

MONDOR.

L’illustre capitan de la place Dauphine ?

GAUTHIER, passant près de Mondor.

J’ai tout le sentiment de mon indignité ;
Mais madame vous dit l’exacte vérité :
Remplacer Fritelin est ma plus chère envie.

NICAISE, l’apostrophant par-dessus Mondor.

Le bon sens de monsieur probablement dévie !
Si monsieur n’a d’ailleurs jamais tenu l’emploi,
On n’improvise pas un capitan !

MONDOR.

On n’improvise pas un capitan !Tais-toi !

GAUTHIER, à Francisquine.

Il m’intimide !

FRANCISQUINE, bas.

Il m’intimide !Ferme !

NICAISE.

Il m’intimide ! Ferme !Un écolier imberbe….

MONDOR.

Tais-toi donc !

NICAISE.

… Sous les pieds me viendrait faucher l’herbe !