Page:Ferrier - Tabarin, 1875.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MONDOR, commence à descendre l’escalier.

Non ! je ne vis jamais passion si baroque !

NICAISE, l’arrêtant.

Pourquoi ?… Fritelin mort, j’endosse sa défroque,
Et quand je porterai les habits qu’il porta…

FRANCISQUINE, à part.

La défroque n’est pas à ta taille, bêta !

NICAISE, faisant des poses.

Les moustaches en croc… la rapière… la fraise…

MONDOR.

« Sua eum perdet ambitio ! » Nicaise,
Tu n’es qu’un sot ! — Brisons !

Il descend en scène.

Tu n’es qu’un sot !Francisquine ! Oh ! morbleu !
Vous étiez en affaire.

Il se détourne avec une discrétion affectée.
FRANCISQUINE.

Vous étiez en affaire.Oui, demeurez un peu.

MONDOR, même jeu.

Que non ! monsieur vous fait visite, et j’appréhende…

FRANCISQUINE.

Quoi donc ?

MONDOR, même jeu.

Quoi donc ?… D’être indiscret.

FRANCISQUINE.

Quoi donc ? … D’êtreEh ! c’est vous qu’il demande.

MONDOR.

Moi ?

NICAISE, continuant ses poses, à gauche de Mondor[1].

Moi ?… Le poing sur la hanche et ferme sur l’ergot…

MONDOR, le faisant taire.

Chut donc !

À Gauthier.

Chut donc !Monsieur me fait ce rare honneur — Ergo,
Causons ; je suis, monsieur, tout à votre service.

  1. Nicaise, Mondor, Francisquine, Gauthier.