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MONDOR.

Quoi ! quand ton compagnon…

NICAISE.

Quoi ! quand ton compagnon…De lui, c’est autre chose.
De lui, je le veux bien ! mais que vous me frappiez ?
Nenni, maître ! Il est coups de pieds et coups de pieds.

Ils remontent dans la baraque. Mondor emportant ses livres et sa cornue, Nicaise le panier de fioles. — Un temps. — Francisquine hésite, elle va pour suivre Mondor. Tabarin fait quelques pas au-devant d’elle et l’arrête au pied de l’escalier.



Scène III

TABARIN, FRANCISQUINE[1].

Ça, de nous embrasser n’aurais-tu pas envie.
Femme ?

FRANCISQUINE.

Femme ?Pourquoi l’aurais-je, hélas !

TABARIN.

Femme Pourquoi l’aurais-je, hélasMort de ma vie !
La réponse est farouche et le parler hautain !
Mais nous étant un brin querellés ce matin,
Je pensais que le temps eût dissipé l’orage.

FRANCISQUINE.

Vous pensiez mal !

TABARIN.

Vous pensiez mal !Faut-il que je perde courage,
Moi qui venais, crédule et confiant, vers toi !
Tu refuses la main que je te tends ?

Francisquine se détourne.

Tu refuses la main que je te tends ?Pourquoi ?

FRANCISQUINE.

Messire Tabarin, à ce que je puis croire,
Des griefs qu’il donna garde peu la mémoire.

  1. Tabarin, Francisquine.