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NICAISE.

Oui que donnerons-nous, ce soir ?

MONDOR.

Oui que donnerons-nous, ce soir ?Le sais-je encore ?…

NICAISE.

La farce des deux sacs ?

MONDOR.

La farce des deux sacs ?Oh !…

NICAISE.

La farce des deux sacs ? Oh !…Celle des bossus ?

MONDOR.

Ah !.. voilà de longs mois que nous vivons dessus ;
Je crains que le public enfin ne se rebelle !

NICAISE, se levant.

Dame ! vous, le docteur, madame, l’Isabelle…
Tabarin, et puis moi, ça fait quatre, et c’est peu
Pour jouer notre grand répertoire !

MONDOR.

Pour jouer notre grand répertoire !Parbleu !
Fritelin nous manquant, ce sera grand miracle
Si, de manière ou d’autre, on peut faire un spectacle !
Un vendredi. — Bone Deus ! Un jour d’extra !
Point de farce !…

NICAISE.

Point de farce !…Ah bien oui ! le maître y pourvoira !

MONDOR, se levant.

Le maître ?

NICAISE.

Le maître ?Tabarin !

MONDOR.

Le maître ? Tabarin !Le maître, camarade,
C’est moi, — Mondor.

NICAISE.

C’est moi, — Mondor.Possible… ailleurs qu’à la parade !
— Je ne suis point ici, monsieur, pour vous vouloir
Fâcher, et rends justice à votre grand savoir.