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TAMARJIN.

Assurément, vous me devez, à moi, autant de reconnaissance qu’à votre Ottokar !

OTTOKAR.

Par exemple !

TAMARJIN.

Dame ! si je n’avais pas perdu la bataille, vous ne l’auriez pas gagnée !

SOLIMAN.

C’est pourtant vrai !

OTTOKAR.

Eh ! bien, elle est raide !

SOLIMAN.

Et c’est une trouvaille, ça, de récompenser le général ennemi qui a été vaincu !

FATIME.

L’autre est assez payé par le plaisir d’avoir remporté la victoire.

OTTOKAR.

En voilà un raisonnement !

SOLIMAN.

Je te dois une récompense, Tamarjin, et je veux te la donner éclatante. Demande à Ottokar ce que je faisais pour lui ?

FATIME.

Vous épousiez sa fille !

SOLIMAN.

Je t’épousais ! Tamarjin, veux-tu être mon beau-père ?

TAMARJIN.

Ça n’est pas de refus !