Page:Ferrier - Chez l'avocat.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MARTHE.

Et pensez quel guignon !..… Jugez quelle traverse !..

CHARVERON.

C’est ma femme !

MARTHE.

C’est ma femme !C’est mon mari !

CHARVERON.

Oui, monsieur, j’ai fait cette école,
Et voilà six mois environ.

MARTHE.

Depuis six mois — fus-je assez folle !
Je suis madame Charveron.

CHARVERON.

Je n’ai que ce que je mérite !

MARTHE.

C’est bien fait pour moi !

CHARVERON.

C’est bien fait pour moi !Je l’aimais !

MARTHE.

Monsieur, je l’aimais aussi !

CHARVERON.

Monsieur, je l’aimais aussi !Mais
Je m’en repens !

MARTHE.

Je m’en repens !J’en suis contrite !

CHARVERON.

Et ne pouvant plus endurer
Les chagrins dont elle m’abreuve…

MARTHE.

… Je viens, prête à la pire épreuve,
Vous prier de nous séparer !