Page:Ferrier - Chez l'avocat.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MARTHE.

D’abord, cela sera courtois,
Selon la loi galante et les belles manières !
— Et puis… souvenez-vous… rentrez en votre for…
Il fut un temps où mes prières
Étaient des ordres pour Hector !

CHARVERON, à part.

Va, sirène !… — C’est la musique
Par qui je me laissai, jadis, ensorceler.

MARTHE.

Ce temps est doux à rappeler !…
— Enfin, malgré votre logique
Et vos raisonnements en l’air,
Confessez que mon droit est clair,
Indiscutable et sans réplique !

CHARVERON, à part.

Ron, ron !… connu, mon chat, connu !
Tant de douceur est apocryphe…
Sous le velours je sens la griffe !

MARTHE.

Eh bien ?…

CHARVERON.

Eh bien ?…Eh bien ?…

MARTHE.

Eh bien ?… Eh bien ?…C’est convenu !…
Une cession volontaire ?…
Vous renoncez ?…

CHARVERON.

Vous renoncez ?…À rien.

MARTHE.

Vous renoncez ?… À rien.Et vous prétendez ?…

CHARVERON.

Vous renoncez ?… À rien. Et vous prétendez ?…Tout.