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Allant à la fenêtre.

Plaider !.. quand il fait beau… quand le soleil de mai
Étincelle gaîment dans le ciel enflammé !
Quand les arbres ont pris leur joyeuse parure —
Quand tout sourit dans la nature,
Que — pour chanter — tout semble avoir pris une voix,
La brise — et les pinsons — et jusques aux bourgeois
Qui cheminent à l’aventure
Dans cette rue où je les vois !..
Quand il ferait si bon s’en aller, en voiture,
— À deux — se promener au bois !..
Plaider ! nous !..

CHARVERON, se tournant sur son fauteuil.

Plaider ! nous !..Bien rugi, vieux lion !.. quel rêve !
Ni-ni, c’est fini !.. Le glaive
De la loi — bon glaive !.. tout net,
A séparé les Moulinet !
— Mais il nous est venu du monde… une cliente…
Quelque victime encor du mariage ! — oh ! oh !
La belle dame est défiante,
Et veut garder l’incognito :
Son voile est épais comme un masque !
Sa tournure… — ceci serait original —
Ressemble… — vaine crainte et chimère fantasque —
Retournons à mon journal !


Scène X

Ducanois paraît au fond. Un monsieur se lève et va à lui.
— Exeunt.

Scène XI

Les Mêmes, moins le Monsieur.
CHARVERON, reprenant son journal.

Reste à deux !