refusait ainsi la mauvaise monnaie, dont il inondait l’Empire !
De la crise politique et économique naît la crise sociale. Exterminées, ruinées ou dispersées, l’aristocratie et la classe moyenne aisée qui avaient grandi pendant le premier et le second siècle dans tout l’Empire, qui étaient la base de toute son organisation politique et sociale, qui avaient porté à son apogée la civilisation antique par la fusion de l’hellénisme et du romanisme disparaissent ; leurs richesses, celles au moins qui n’ont pas été détruites, et leur puissance passent à une oligarchie nouvelle d’enrichis et de hauts fonctionnaires, civils ou militaires, recrutée presque toute dans les classes inférieures et dans les populations les plus barbares, qui n’avaient que de très loin ressenti l’influence du romanisme et de l’hellénisme. L’Empire redevient barbare, et du dedans encore plus que du dehors ; par l’élévation à la richesse et au pouvoir