attribuent cette ruine au christianisme ; d’autres encore à la prépondérance que prirent dans l’Empire les classes inférieures et les populations plus barbares ; d’autres enfin aux impôts écrasants et à l’absolutisme du gouvernement. Mais toutes ces explications, partiellement justes, n’expliquent rien, si on ne démontre pas en même temps pourquoi le christianisme put, à un moment donné, imposer à l’Empire des doctrines et des institutions, qui devaient anéantir presque complètement sa force politique et militaire ; pour quelles raisons les races qui peuplaient l’Empire se mêlèrent en redevenant toutes barbares ; comment il se fit que l’État finit par étrangler l’Empire avec son absolutisme impitoyable et sa finance insensée. Tous ces terribles phénomènes de décomposition sociale doivent avoir une cause première qu’il faut mettre à jour.
Cette cause première est une grande crise politique : la crise politique engen-