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LA RUINE

dans cette défense titanique de l’orthodoxie, soient apparus tant d’hommes extraordinaires par leur grandeur intellectuelle et morale, que l’Église a sanctifiés. La grandeur de la nature et du génie humain n’apparaît que dans les temps de crise, en face des entreprises difficiles et presque impossibles.

Mais qu’étaient, en comparaison de cet effort surhumain, pour unifier la vérité avec la dialectique et l’éloquence, pour employer les plus puissants instruments de la culture antique en vue d’un but si nouveau, les efforts de Constantin pour sauver les restes de la culture ancienne ? De ce côté aussi, Constantin avait continué sagement l’œuvre de Dioclétien. Dans la nouvelle capitale de l’Empire, il avait fondé ce que nous appellerions une Université, où des professeurs payés par l’État enseignaient la langue et la littérature grecque et latine, la rhétorique, la philosophie, la jurisprudence, pour préparer des fonc-