dans un monde qui se décomposait pour ne pas avoir trouvé un principe d’autorité solide et sûr. L’arianisme est un cas particulièrement clair et instructif de cette vérité. En séparant le Christ de Dieu comme une de ses émanations et extériorisations, l’arianisme admettait implicitement qu’à celle du Christ pourraient succéder d’autres émanations et extériorisations. Comme Dieu avait tiré volontairement du néant et adopté le Christ, il pourrait tirer volontairement du néant et adopter d’autres rédempteurs. Le livre de la révélation n’était donc pas fermé ; il pouvait continuer en des volumes nouveaux ; d’autres Messies pourraient apparaître encore et la doctrine du christianisme se changer en un devenir continuel, tel que le conçoivent certaines sectes du protestantisme le plus radical, dont Arius fut vraiment un précurseur. Mais ce devenir continuel de la doctrine devait épouvanter, comme une folie criminelle, au
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LA RUINE