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LA RUINE

L’empereur, toujours animé du désir de rétablir l’unité morale de l’Empire, tenta cette réconciliation ; mais il se heurta à une opposition invincible, surtout dans le nouvel évêque d’Alexandrie, Athanase. Cette intransigeance des adversaires poussa à la fin tout à fait Constantin du côté d’Arius. La faveur impériale rendit courage à la secte, qui réussit à faire condamner, en 335, Athanase au concile de Tyr. Athanase fut à son tour exilé en Gaule et tous ses partisans plus en vue, poursuivis et dispersés ; Arius rentra en triomphateur ; la cour fut envahie par les ariens, qui devinrent dans presque tout l’Orient le parti dominant de l’Église. Mais le parti adverse ne désarma pas ; et de ce moment une lutte immense, d’une fureur implacable, agita tout l’Empire, ajoutant aux autres une nouvelle cause de faiblesse.