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DE LA CIVILISATION ANTIQUE

en 326, pour des raisons inconnues, Constantin fit tuer son fils Crispus, le vainqueur des Francs et de Licinius, et peu après sa seconde femme Fausta, fille de Maximien. En 333, il accomplit un acte moins tragique, mais encore plus significatif, comme preuve de la faiblesse de tout l’édifice politique qu’il avait bâti. Il partagea l’Empire entre ses trois fils et un de ses neveux. Il assigna à Constantin l’Espagne, la Gaule, la Bretagne ; à Constance, l’Asie, la Syrie, l’Egypte ; à Constant, l’Italie, l’Illyricum, l’Afrique, et à tous les trois le titre d’Auguste ; au neveu, Dalmace, avec le titre de César, la Thrace, la Macédoine, l’Achaïe. Enfin, à un frère de celui-ci, Annibalien, étaient assignés, avec le titre de roi des rois, le trône vacant de l’Arménie et les régions limitrophes du Pont. À quoi servait d’avoir tant lutté et répandu tant de sang pour renverser la tétrarchie de Dioclétien, s’il la reconstituait plus faible et sous une forme plus dangereuse ? Mais Constantin