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LA RUINE

atteints les transports maritimes, comme tous les objets et tous les genres de travail, aux débuts du quatrième siècle. Ce document est le fameux édit de Dioclétien De pretio rerum venalium, qui taxe toutes les marchandises en fixant les prix que les commerçants et les clients ne peuvent dépasser sous peine de mort. Cet édit ne nous a pas seulement transmis des informations précieuses sur la cherté de la vie au début du quatrième siècle ; il est précédé par une longue préface de l’empereur, dans laquelle le phénomène de la vie chère est analysé et déploré avec beaucoup de détails et de force, bien que dans un latin très obscur et bizarre. Il est dit expressément dans cette préface que les prix exorbitants de toutes les choses épuisent les ressources de l’administration militaire, de sorte que tous les trésors recueillis dans tout l’Empire pour entretenir l’armée se montrent de plus en plus insuffisantes.

Il n’est point douteux que Constantin