Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
133
DE LA CIVILISATION ANTIQUE

beaucoup de barbares d’Occident, Goths et Daces en grande partie, pour tenter d’envahir le pays ennemi par un autre côté, en suivant les chemins montueux de l’Arménie.

L’armée nouvelle fut confiée à Galère, qui avait à cœur de venger sa précédente défaite et y réussit. Par une impétueuse attaque nocturne, non seulement il détruisit le camp persan, mais il captura toute la famille royale. Seul, Narsès, blessé, parvint à grand’peine à s’enfuir. Enhardi, Galère rêvait déjà, nouvel Alexandre, la conquête de la Perse. Mais les Barbares menaçaient de nouveau les frontières ; en cette même année 297, Constance était obligé de partir pour la Bretagne, et, tandis que les Germains, forts de son absence, menaçaient la Gaule, Maximien devait courir en Afrique où éclatait une autre révolte.

Dioclétien était donc disposé à faire la paix ; et, dès le début de 298, elle était