un jugum, tandis que pour arriver au même résultat, il fallait 40 jugera de seconde qualité et 60 de troisième ; et quelle que fût la culture, il en fallait davantage si le terrain était en montagne, et moins, s’il était en plaine. La perception de l’impôt fut réglée avec le plus grand soin. La somme que l’État imposait à une circonscription fiscale, comprenant donc un certain nombre de juga, était notifiée aux décurions (les membres du petit Sénat de chaque ville), lesquels en répartissaient le montant entre les propriétaires et les locataires du sol public (possessores), en exceptant ceux qui n’en détenaient qu’une faible portion, et surveillaient de près le recouvrement, car ils étaient responsables de ce qui viendrait à manquer. Le système tributaire apparaissait donc comme parfait et de rendement assuré.
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LA RUINE