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LA RUINE

tiques les plus importants de l’histoire de la civilisation, apparaît pour la première fois dans l’histoire de l’Empire romain comme un expédient d’une époque de décadence. Ce n’est pas tout ; à cette réforme s’en rattache une autre, qu’on pourrait définir : le morcellement des provinces. Dioclétien ne se borne point, comme Valérien, à multiplier le nombre des empereurs ; il multiplie aussi celui des gouverneurs, assignant à chacun d’eux un territoire plus restreint, afin qu’il le gouverne plus aisément et que, disposant de forces médiocres, il ne puisse devenir redoutable. C’est ainsi que pour l’année 297 nous comptons quatre-vingt-seize commandements civils pour les provinces au lieu de cinquante-sept qu’avait trouvés Dioclétien à son avènement.

En même temps, pour empêcher que ce morcellement des provinces n’affaiblisse l’Empire et la force de l’autorité centrale, il institua les Diocèses. Les Dio-