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DE LA CIVILISATION ANTIQUE

dévastant, et que l’Egypte se soit mise à s’agiter pour des raisons qui nous sont inconnues. Mais en Occident, au contraire, les difficultés ne diminuaient pas. Maximien n’avait pu avoir raison de Carausius, qui avait enrôlé une grosse armée de Francs et de Saxons ; de nouveau des mouvements menaçants se produisaient en Germanie où Goths, Vandales, Gépides et Burgondes étaient en guerre. Dans l’Europe orientale, les Sarmates se remuaient aussi ; en Numidie, en Mauritanie, les indigènes recommençaient à s’agiter. Les deux Augustes s’efforçaient de tenir tête à toutes ces difficultés, volant d’un bout à l’autre de l’Empire, conférant à tel ou tel général les pouvoirs civils ou militaires les plus étendus, faisant parfois de nécessité vertu, et, puisqu’ils ne pouvaient le vaincre, reconnaissant Carausius pour troisième Auguste. Mais quelques années d’expériences finirent par convaincre Dioclétien et Maximien que même deux