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LA RUINE

favorable. La guerre civile avait affaibli l’Empire persan, à tel point que le roi Bahram avait envoyé des ambassadeurs à Dioclétien pour solliciter son amitié ; l’Arménie était fatiguée et mécontente de la domination persane ; l’héritier de la couronne arménienne, Tiridate, vivait à Rome en exil, et bien contre son gré, Dioclétien le poussa et l’aida secrètement à reconquérir le trône ; et Tiridate, profitant de la situation difficile du roi de Perse et du mécontentement de l’Arménie, put, sans résistance, par un coup de main habilement préparé, reprendre possession du royaume de ses pères. L’Arménie se trouvait de nouveau sous l’influence de Rome ; et le roi des Perses, hors d’état de faire la guerre, dut se résigner à reconnaître le fait accompli.

Ce succès améliorait la situation en Orient, bien qu’un nouvel ennemi, — les Sarrasins, venus du désert de Syrie et d’Arabie, — ait fait son apparition sur le territoire romain, le pillant et le