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vous que les dieux punissent les enfants qui maltraitent les animaux ?

— Mêlez-vous donc de ce qui vous regarde, répond insolemment le plus âgé de la troupe. Cette tortue



n’appartient à personne. Nous sommes libres de la tuer si cela nous fait plaisir. Vous n’avez rien à y voir.

Le pêcheur comprend qu’aucun raisonnement n’aura de prise sur ces cœurs sans pitié. Il change de tactique et, d’un ton plus radouci :

— Allons, ne vous fâchez pas ainsi, mes enfants ! je n’avais pas l’intention de vous gronder. Je voulais vous proposer un marché. Voulez-vous me vendre