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Il a compris ! Il a compris qu’il a passé sept cents ans dans le palais de la déesse Otohimé, et que ces sept cents ans lui ont semblé sept jours…

Une profonde tristesse envahit son âme. Il quitte ce village inhospitalier, qui n’est plus le sien, et où il n’a personne. Tout pensif, il se rend à la grève.


Instinctivement, ses regards cherchent à apercevoir la tortue : car il voudrait bien maintenant retourner au palais… Mais la tortue a disparu, probablement pour toujours…

Taro s’assied sur le sable, et verse des larmes brûlantes. Tout à coup, ses yeux se portent sur la boîte, la boîte mystérieuse qu’Otohimé lui a donnée au départ, et à laquelle, dans son trouble, il n’avait plus songé.