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III

 
Mes guid’s m’ont sauvé du péril
De ce monde vain, puéril,
Où, sous couleur d’aménité,
On dîne sans solennité.
Au dessert, ce monde bavard
Parl’ de littérature et d’art.
Vous entendez à tout moment
Des mots d’esprit ; c’est assommant !

Mais moi, j’ai dîné chez Barthou,
Trou la laïtou, trou la laïtou !
À côté de monsieur Brisson,
Et zon ! zon ! zon !
Tous les deux on s’est déridé ;
Gai gai gai, lariradondé !
N’s avons causé du Concordat.
Larifla fla fla !

IV

 
Après, pour me montrer combien
Les femmes de Paris sont bien,
Sur les deux heur’s on m’a conduit
Dans un joyeux cabaret d’nuit.


grâce du sujet, tout acte de galanterie, voire même de simple courtoisie envers les femmes, constituant, par l’aristocratie qui court, une manifestation tellement anormale qu’elle autorise toutes les suspicions. Il y eut même, en quelque sorte, provocation, de la part d’un personnage aussi averti, à se permettre, au nez de notre haute Société parisienne — dont le raffinement a fait tant de progrès depuis l’invention du moteur à gaz, — de telles manières, qui devaient tout naturellement nous faire l’effet d’une importation du Congo.

J. F.