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curer pour un amateur que quelques-unes des individualités qui la constituent ont négligé l’utile précaution de se faire photographier de temps à autre !

Les personnes connaissant la vie et sachant ce que parler veut dire comprendront d’elles-mêmes que cette critique ne saurait ternir la réputation de Mademoiselle Lavallière, encore moins celle de Mademoiselle Cléo de Mérode ; mais pour peu que ces mêmes personnes aient lu Thucydide, — ceci dit sans nulle arrière-pensée de les blâmer de leur indiscrétion, — elles se rendront parfaitement compte de ce que peut avoir d’ingrat et de mal rétribué un travail consistant, par exemple, à rechercher la photographie d’Aristophane.

Dans un ordre d’idées différent, mais non moins artistique, la présence de Monsieur Bérenger dans la collection constitue encore pour les amateurs une occasion véritablement exceptionnelle ; car on sait que, hanté par des préoccupations dont nous n’avons pas à apprécier l’opportunité, l'honorable législateur ne consent à poser devant un objectif qu’avec une feuille de vigne sur le nez ! Cette attitude légèrement timorée nous a contraints à de délicates et dispendieuses retouches.

Et si nous passons, mesdames et messieurs, au très distingué Monsieur Mesureur, nous nous trouvons en présence d’un individu qui, sans préméditation de nous susciter des embarras, ne s’est point cependant non plus prêté de bonne grâce à la reproduction de son faciès historique. Nous