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L’Alliance à Marianne

(I)


À Émile Goussot.


I


Marianne, enfant du Suffrage universel,
Est parfois un peu volontaire.
Un jour, lasse d’un bel amour fraternel
De Tzar qu’elle s’était fait faire,
Ell’ dit, tirant par son pal’tot
Et son Grand Cordon le Président gâteau
Qu’elle a pour espèc’ de papa :
« Moi je veux l’Alliance, moi, na ! »


(I) La première édition de l’Alliance à Marianne, parue en octobre 1897, portait, en sous-titre, cette mention

Chanson interdite par la censure

et, en renvoi, sur la page même du titre, cette note :

Lecteurs et auditeurs pourront, en effet, constater qu’elle est abominablement licencieuse et qu’elle constitue, en outre, pour la République, un péril effroyable. L’anarchiste qui aura l’audace de s’en rendre acquéreur devra donc veil-