Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
Le Labrador

tenir en place, étaient attachées à des ancres qu’on avait enfoncées dans les fissures du roc. Robertson avait eu la précaution de prendre à son service, pour l’hiver, des harponneurs et des matelots accoutumés à poursuivre la baleine. Il espérait qu’en suivant sa route accoutumée, la baleine irait se heurter contre le filet ; les harponneurs devaient alors profiter de la situation, et donner le coup de mort au malheureux cétacé, embarrassé dans les plis du filet. Les pêcheurs connaissaient un peu le vigoureux lutteur à qui ils avaient affaire ; ils représentèrent que toutes les amarres, retenant un côté du filet, devaient être assez faibles pour se briser au premier choc ; qu’en cédant ainsi sur un point le ret serait moins exposé à être rompu et s’enlacerait plus sûrement autour de la baleine ; que si les deux bouts étaient également solides, la baleine ferait une trouée complète et continuerait sa route. Le conseil