Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
55
Le Labrador

quante ou soixante pieds de la ligne des hautes marées ; et cependant l’eau y est aussi bonne et aussi fraîche qu’on la puisse désirer. Chacun peut avoir ainsi près de sa porte une source qui ne saurait jamais être épuisée, puisque la mer lui sert de réservoir.

Moyennant ces avantages nombreux, rien n’empêcherait la population de Nataskouan de s’accroître et de s’étendre, s’il était possible d’obtenir des titres de concession de la part des seigneurs de Mingan. Jusqu’à présent, les établissements ont été commencés sans leur participation, et il est difficile de faire des arrangements avec eux, car ils sont nombreux et dispersés en Angleterre, au Canada et aux États-Unis. En arrivant dans ce lieu, il y a deux ans, les colons se placèrent près du rivage, et après avoir mesuré l’étendue de grève que chacun se réservait, ils se mirent à l’œuvre, pour construire des habitations avant