Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
46
Le Labrador

mission en ce lieu, et ils n’y devaient revenir qu’au bout d’une année.

Le dimanche, premier d’août, quelques-uns des habitants, montés sur une barge, arrivèrent de bonne heure à la goëlette, pour m’inviter à leur donner la messe. C’était ce que je désirais faire. Comme je descendais à terre, le patriarche du lieu, le père Victor Cormier, venait au-devant de moi pour me conduire à sa maison, où les missionnaires ont coutume de s’arrêter et de dire la messe. Ils ne pouvaient faire un meilleur choix : car le père Cormier et sa femme sont extrêmement respectables, et se font remarquer par leur honnêteté et leurs bonnes manières. Quand j’arrivai à la maison de mon hôte, un de ses petits fils, gamin de cinq ou six ans, sur l’avis donné par sa grand-mère « de faire serviteur à monsieur le curé », vint me faire un gentil salut à la matelote. Paul a déjà pris le costume et la tournure d’un