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Le Labrador

Je laissais le port de Québec, le vingt juillet, à bord d’un vapeur côtier, pour aller m’embarquer, à Berthier, sur la goélette Marie-Louise, prête à faire voile vers les côtes du Labrador.

Pendant cinq jours, un fort vent contraire nous empêcha de partir, et, durant ce temps, je profitai de la bienveillante hospitalité de M. le curé de Berthier. Dans l’après-midi du 25, le capitaine Narcisse Blais me fit avertir que le vent devenant favorable, il était prêt à lever l’ancre ; et, le même soir, nous laissions le quai de Berthier, en compagnie de plusieurs goélettes qui, comme nous, avaient été retenues par le vent contraire. Le 29, nous entrions dans le port de Mingan, pour étayer notre mât de misaine, qui s’était rompu pendant le gros temps de la veille. Le capitaine s’adressa à l’agent du poste, monsieur Comeau, qui s’empressa de mettre à notre disposition tous les secours nécessaires pour réparer l’avarie.