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Le Labrador

ont été posées et cousues par Madame Kennedy. Cette dame respectable, née et élevée au pays des Esquimaux, est une convertie fervente. Dès sa plus tendre jeunesse, elle se sentait portée à descendre vers le midi pour s’instruire des vérités de la religion. Quand il lui fut possible, elle exécuta son projet avec une partie de ses parents ; elle désirait surtout être catholique, sans trop savoir ce qu’est le catholicisme. Mais elle voulait se sauver, et quelque chose lui disait qu’elle ne pouvait se sauver hors du catholicisme. Dieu la récompensa de sa fidélité à ses inspirations, car elle eut le bonheur d’être admise avec son mari dans le sein de l’Église, par le premier missionnaire qui visita le Labrador.

Plusieurs des planteurs vont chasser pendant l’hiver le long de la rivière de Saint-Augustin. Cette chasse d’hiver est très-profitable. Selon la remarque des vieux labradoriens, chaque