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Le Labrador

l’embarrasser. Le guide ou, comme on le nomme au Labrador, le chien de l’avant, doit être intelligent, dressé à obéir à la voix, et à se porter vers la droite ou vers la gauche, sur un mot d’ordre. Les autres chiens sont accoutumés à le suivre et n’ont pas besoin d’être soumis à la même discipline. Avec un bon chien de l’avant, le voyageur n’a pas à craindre de s’écarter durant les tempêtes, lorsque souvent la neige empêche de voir les objets à quelques pas autour de soi. Qu’il abandonne la direction du traîneau à la sagacité de son chien, sans le troubler par des ordres ou par des coups : guidé par l’odorat, l’intelligent animal reconnaîtra les traces cachées sous la neige, et se dirigera soit vers le logis de son maître, soit vers l’habitation la plus voisine. S’il arrive quelque accident dans les voyages d’hiver, on peut presque toujours l’attribuer à l’inexpérience ou à la mauvaise humeur du conduc-