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La Gaspésie

les femmes et les enfants s’occupent beaucoup de la pêche, et, afin de s’y livrer, négligent les autres genres d’industrie. Aussi, c’est aux magasins qu’ils prennent habits, chaussures, outils, meubles et provisions, pour les besoins de la famille ; ces articles coûtent fort cher sur les lieux, et il faut les payer en morue, qui n’est pas aussi abondante qu’ailleurs.

Depuis 1882, un poisson jusqu’alors inconnu a servi à augmenter les profits des pêcheurs ; c’est, par la forme et les habitudes, un véritable maquereau géant, ayant une longueur de dix à onze pieds, qualités qui lui ont valu le nom de cheval-maquereau. Telle est la grosseur de ce poisson, qu’un seul individu de bonne taille suffit pour remplir trois barils ; or c’est une assez belle aubaine pour le pêcheur, puisque le prix du baril est de six piastres.

Le cheval-maquereau est fort, actif, et se défend vigoureusement lorsqu’il est attaqué.