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La Gaspésie

vents, si l’on excepte ceux qui viennent du nord.

Suivis d’un cortège grotesquement mélangé d’hommes, de femmes et d’enfants en costume négligé, nous montons à la chapelle, en espérant nous délivrer de l’odeur infecte, qui, au débarquement, a salué nos narines. À mesure, en effet, que nous nous élevons vers le sommet du coteau, nous éprouvons un changement remarquable pour le mieux ; l’atmosphère est moins imprégnée d’odeurs méphitiques, et l’air se balance plus pur et plus frais ; de verts sapins, plantés autour de la chapelle, nous font déjà rêver aux bocages de l’Arcadie. Les portes de la chapelle s’ouvrent. « Pouah ! » s’écrie M. N., en s’écrasant le nez, « pouah ! comme ça sent encore la morue ! » — « M. le missionnaire », reprend Monseigneur de Sidyme, faites-vous « sécher du poisson dans la chapelle ? » — « Non, monseigneur ; mais, en la nettoyant,