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La Gaspésie

dessus de la surface des eaux en porte deux, trois, ou plus, selon le nombre de nœuds qu’il peut offrir. L’esterlet est sans cesse en mouvement. Une bande arrive, fatiguée d’être sur l’aile, et fond sur celle qui est en possession des perches. Celle-ci s’élève, va décrire quelques cercles dans l’air et revient s’emparer de ses possessions. Leurs évolutions aériennes, leurs combats, leurs cris animent et vivifient les bords de la rivière, surtout dans les parties où ils seraient le plus monotones ; car rien n’est plus triste qu’une pêcherie couverte d’eau et où l’on n’aperçoit plus que des milliers de perches, qui restent engourdies et immobiles, tandis que le courant fuit alentour avec rapidité.

Le capitaine V., obligé de se présenter à Dalhousie pour obtenir la permission de disposer de sa pacotille dans le Nouveau-Brunswick, mouille vis-à-vis de la ville, et peu après l’Hubert-Paré, tout confus de sa déconfiture, vient