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La Gaspésie

grandes ailes, elle se rapproche facilement de son rival. Dès lors, tout s’agite chez nos voisins. « À bas la générosité », devient le mot d’ordre sur l’Hubert-Paré ; toutes ses vergues se couvrent de voiles et le dernier pouce de toile est livré au vent. — Peine inutile ! la Sara coule si lestement à côté de son rival, qu’elle le laisse promptement en arrière, et, dans une course de six lieues, elle le devance au moins de quatre milles. Nous laissons le capitaine V. se frotter les mains de joie, et l’équipage étudier le mouvement des voiles afin de les faire toutes porter, et nous nous occupons de quelques leçons d’histoire naturelle que nous donnent les oiseaux.

Des perches enfoncées en terre s’élèvent au-dessus de l’eau, sur les bords du Ristigouche ; elles servent, soit à retenir les rets, soit à en marquer la position, et forment une forêt marine. De grosses bandes d’esterlets y ont élu leurs domiciles. Chaque bout de bois qui s’élève au--