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La Gaspésie


Juillet 25, 4 heures du matin.

Temps magnifique, vent frais et favorable ; cependant l’équipage ne bouge point. Le capitaine et les matelots se font tirer du lit par les passagers, qui désirent profiter de la bonne humeur d’Éole. Les préparatifs du départ se font lentement ; avant d’appareiller, le capitaine prend le temps de mettre les cordages en ordre, ce qu’il pourrait faire un peu plus tard. D’un autre côté, Hector a été envoyé à terre pour hâter l’arrivée d’un sauvage, qui désire vendre un beau canot d’écorce. On attend le messager et son compagnon, mais personne n’arrive. Enfin, au bout d’une heure et demie, on voit glisser vers la Sara un canot, qui porte notre envoyé et un sauvage malécite. Trapu, courtaud et lourd, Pitre Baskette grimpe à reculons dans l’échelle ; arrivé sur le pont, il va s’appuyer contre le grand mât, et bâille tout à son aise, pendant qu’il se gratte la tête avec un vif senti-