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La Gaspésie

La plupart des cahiers de chant dont se servent les Micmacs sont dus à un des anciens missionnaires de la nation, M. Maillard, mort à Halifax en 1768, après avoir longtemps instruit, édifié et protégé ses ouailles. Quelques-uns des manuscrits sont en lettres romaines, les autres en caractères dont chacun représente une syllabe ou un mot. Aucun européen n’a jamais su le micmac aussi bien que M Maillard ; ce vénérable prêtre a laissé sur cette langue des instructions et des règles, qui ont été d’un grand service aux missionnaires chargés de continuer son œuvre.


Juillet, 23.

Du pied des hauteurs qui sont en arrière du village, le terrain s’abaisse insensiblement et se termine à la pointe où est la chapelle. De cet endroit, la vue est magnifique. D’un côté, en remontant, la rivière s’élargit considérablement et ressemble à un lac ; vis-à-vis, est