nistre : « M. de Boishébert, qui commande sur la rivière Saint-Jean, nous a envoyé le capitaine et l’équipage d’un bâtiment, qui transportait des Acadiens au nombre de deux cent cinquante hommes, femmes et enfants, de Port-Royal à la Caroline. Ce bâtiment, étant séparé par le mauvais temps, d’une frégate qui l’escortait, ainsi que d’autres navires aussi chargés de familles, les Acadiens se révoltèrent et obligèrent ce capitaine à les mener à la rivière Saint-Jean. »
Voilà le rapport officiel ; voyons le récit du même fait, modifié par la piété catholique et par la confiance en la providence de Dieu. Je le donne comme je l’ai reçu d’un ancien habitant de Bonaventure, dont le grand père était, avec sa famille, sur le navire mentionné par Bigot. « Un des navires anglais portait un bon nombre de ces bonnes gens. Peu de jours après qu’il eut laissé Port-Royal, une violente