Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/180

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
180
La Gaspésie

Juillet, 9.

De grand matin, nous dédoublons la pointe du banc de Paspébiac. Le banc ou, comme on le nomme ici, le bagne, est un triangle équilatéral dont la base est formée par la terre ferme ; des deux extrémités de cette base, qui a un mille de longueur, partent deux bandes sablonneuses, larges environ d’un arpent et se joignant à un mille en mer. L’intérieur de ce triangle est un beau bassin, qui communique avec les eaux de la mer par un étroit canal. Le bassin et le goulet étaient autrefois assez profonds pour recevoir des navires ; malheureusement, au milieu du premier se trouvait un îlot, qui, en s’affaissant, l’a rempli de manière qu’il ne sert plus que pour des barges.

La compagnie Robin a, dans ce moment, huit gros bâtiments mouillés dans le havre