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La Gaspésie

outardes, les goëlands, les mouettes, les cormorans, les alouettes, les pluviers, se nourrissent les uns de poissons, les autres de plantes marines, d’insectes, de coquillages.

C’est sur les bords de la mer surtout, que la corneille déploie toute son intelligence et toute son habileté pour la maraude. Comme elle aime à dîner selon son goût, elle prend le temps convenable pour choisir ses provisions. Voltigeant sur les galets avec un air d’insouciance complète, elle observe attentivement les pêcheurs au moment où ils retirent leurs filets de l’eau. Quand elle s’est rapprochée d’eux insensiblement et comme par distraction, elle s’élance tout à coup sur quelque petit poisson qui lui convient, et s’éloigne rapidement, pour savourer en paix la proie si honnêtement acquise. Le capelan semble être un de ses plats favo-