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La Gaspésie

rieures ; coffres, caisses, barils, voilà les matériaux qui ont servi à construire le chemin qui mène à la chambre de l’équipage : le capitaine V., ayant entendu parler des chemins à la macadam, a établi une route selon ce système, au fond de cale de la Sara. Une lampe éclaire l’appartement, dont le sous-sol est formé de trois cents minots de sel. Ici règne le capitaine Constant V. ; viennent ensuite Benne V., son fils, second de la goëlette ; Louis F. et Moyse L., matelots ; Jacquot, surintendant de la cambuse de l’équipage ; Mathieu, engagé par Monseigneur l’évêque de Sidyme, comme maître-d’hôtel, cuisinier, économe, servant de messe ; et enfin Hector, chargé de prêter main-forte au dernier personnage, tant au spirituel qu’au temporel.

Il est cinq heures et demie du matin ; aux sons d’une clochette, hors du lit culbutent les habitants des deux chambres de l’arrière. —