Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
131
La Gaspésie

Les passages ouverts dans le roc ont à peu près vingt-cinq pieds de largeur, vingt pieds de hauteur et trente de longueur. Sous l’arche principale, des chaloupes peuvent passer en tout temps, soit à la voile, soit à la rame ; sous l’autre, elles ne flottent que lorsque les eaux sont hautes. Les débris de rochers, semés alentour, attestent que la mer continue ses empiétements. Un jour, peut-être, les voûtes se seront écroulées graduellement, et l’île de Percé formera trois immenses colonnes, dont la masse rivalisera avec celle des pyramides d’Égypte.[1]


Juillet, 1.

Le port de Percé n’est pas sûr, car il est ouvert aux vents du large. Comme il est divisé en deux anses, lorsque les bâtiments sont battus par les vagues dans l’une d’elles, ils se réfugient dans l’autre pour y chercher un

  1. Une des deux arches s’est écroulée depuis quelques années.