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ENTRE DEUX RIVES

bardement féroce, jusqu’au moment où des troupes françaises viennent le relever.

Son rôle cependant n’est pas fini. Le 24 octobre, tandis que le premier bataillon va renforcer le 5ème de ligne du côté de St-Georges, les deuxième et troisième bataillons sont constitués sous les ordres du colonel Flébus en un groupement qui doit agir, avec des unités du général Grossetti, vers le centre de la ligne de bataille pour y arrêter la progression alarmante des Allemands ayant franchi l’Yser. Quatre jours durant, dans la région de Pervyse, ces bataillons luttent et tiennent avec le même acharnement magnifique.

Comme ils sont épuisés par les fatigues et les privations, le 28 on envoie le 9ème au repos, pour quelques heures, du côté de Coxyde. On se compte ; il reste 25 officiers et 1,300 hommes valides ! En hâte on reforme les unités, on les étoffe à l’aide de quelques renforts reçus et le 30, le 9ème retourne le long du chemin de fer de Ramscappelle à Dixmude reprendre sa place de combat en première ligne.

Mais la bataille de l’Yser est terminée. L’ennemi, battu, a fui en désordre devant l’inondation qui monte. Il n’a pu renverser le fragile barrage qu’un héroïsme surhumain a élevé sur sa route.