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ENTRE DEUX RIVES

Pour charmer vos heures monotones je vous envoie le chef-d’œuvre de Longfellow, « Évangéline », qui personnifie le martyre et la douleur de la population acadienne exilée en 1755. En écrivant ce délicat poème, l’auteur fut le fidèle interprète des mœurs et des sentiments de ces braves familles, de ces frères dont nous retrouvons des descendants en notre province de Québec, dans la Nouvelle-Écosse et dans la Louisiane.

À Grand-Pré, en Acadie, on a élevé un monument à cette héroïne de Longfellow, et notre compatriote, Philippe Hébert, en a été l’artiste. Cette histoire a pris un regain d’actualité, vu qu’il est fortement question de faire de Grand-Pré un parc historique et d’y élever une chapelle. Un mouvement s’organise en ce sens… Il sera doux alors aux fils de ces Acadiens chassés de leurs foyers, de faire en ces lieux le pèlerinage de leurs souvenirs, de leur passé…

Je vous laisse la parole, gentil cousin !… Parlez-moi donc un peu de ce que vous étiez avant la guerre, voulez-vous ?