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ENTRE DEUX RIVES

décident spontanément de continuer la lutte, jusqu’à la victoire complète.

Les équipes sont reformées, les vaillants se redressent ; une pluie de grenades donne l’occasion de reprendre mètre par mètre un boyau où l’ennemi s’est solidement accroché. Dans la nuit, les balles de ses mitrailleuses continuent leur œuvre de destruction, mais au matin il se trouve repoussé dans les dernières extrémités.

Alors un assaut irrésistible refoule définitivement ces épaves de la lutte. Venus fiers et insolents, ils iront dire aux leurs que de notre côté « on est toujours là ! »…

Un peu plus au Sud les Allemands n’ont pas attendu l’aube pour prendre prudemment le chemin du retour, abandonnant leurs morts nombreux.

La victoire est complète, honneur à nos vaillants carabiniers ! Saluons-les bien bas, mais n’oublions pas ceux qui sont tombés et dont la mort illustre la vaillance de ces belles troupes, luttant pour reprendre cette parcelle de terre aimée.

Sur la croix surmontant leur tombe, nous lirons avec émotion :

« 18-19 mars. Nieuwendamme. Tombés glorieusement pour la défense de leur pays. »