Page:Ferland - Entre deux rives, 1920.djvu/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
ENTRE DEUX RIVES

Ainsi s’explique, qu’au moment glorieux où nos troupes ont défilé dans nos villes libérées, aux acclamations enthousiastes de la foule, la plupart des compagnies ne comptaient plus dans leurs rangs qu’une soixantaine d’hommes, ceux que l’ardente bataille avait épargnés. Ainsi s’explique aussi la pénible surprise de la Belgique quand elle apprend que dans la répartition des indemnités à verser par l’Allemagne, certains de nos alliés supputent à leur profit personnel les bénéfices d’un calcul au compte-goutte, alors que le sang de ses enfants a été répandu à flot, au moment des efforts décisifs, pour la victoire de la cause commune.