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ENTRE DEUX RIVES

ci-dessous devront être augmentés plus tard du nombre des blessés qui, dans les hôpitaux, auront succombé à leurs blessures. Telles qu’elles ont été établies jusqu’ici, les statistiques sont suffisamment douloureuses :

Du 28 septembre au 11 novembre, le nombre des héros tombés face à l’ennemi s’est élevé à 3,336 dont 253 officiers et 3,083 sous-officiers et soldats. Sur ces 253 officiers, 227 appartenaient à l’infanterie et 26 aux autres armes ; parmi les 3,083 sous-officiers et soldats morts au champ d’honneur, il y en eût 2,707 de l’infanterie et 376 des autres armes ; soit, en tués, une proportion de 90 pour cent en officiers d’infanterie, de 88 pour cent en sous-officiers et soldats fantassins.

Si éloquentes qu’elles soient, ces données globales ne font pas encore apparaître entièrement les énormes sacrifices consentis par certains régiments, chargés d’une tâche particulièrement rude, pour enfoncer coûte que coûte un adversaire désespérément accroché à de formidables positions. Disons, pour mieux fixer les idées à cet égard que, malgré toutes les pertes subies, nos unités ont continué de combattre avec un héroïsme surhumain jusqu’à la victoire triomphante.