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ENTRE DEUX RIVES

pas vaines… Lorsqu’on célébrera la messe de Minuit, je prierai pour vous l’Enfant de la Crèche !…

Je viens de lire les belles poésies d’Albert Lozeau et je vous suis reconnaissant de cette attention délicate. Ces vers sont d’actualité, la rime est riche, et l’élégance et la souplesse du style rendent ces poésies très harmonieuses. J’ai fort aimé aussi « le vieux Pont » de Louis-Joseph Doucet, un autre poète de chez vous que j’admire pour cette seule pièce de lui que vous m’avez transmise.

Par toutes ces choses, par vos lettres, vous m’avez révélé un Canada grand et superbe que j’ignorais, et le désir me vient d’aller le visiter un jour… Mais la guerre n’est pas encore terminée, et je désire que vos bonnes lettres me jasent encore de vous et de votre pays.




Janvier 1919.


Louise à Raymond


Mon cousin, quel joyeux Noël avez-vous passé au milieu de vos parents et de vos amis ?… Vous n’avez pas oublié, je présume, de murmurer devant