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ENTRE DEUX RIVES

Bieberstein, délégué de Sa Majesté l’Empereur d’Allemagne, roi de Prusse.

D’évidence, les cloches et les orgues ne servent pas aux besoins de l’armée d’occupation, sont du domaine de la propriété privée, sont destinés à l’exercice du culte catholique.

La transformation de ces objets du culte en munitions de guerre sera donc une violation flagrante du droit international, le mépris public de la parole donnée et signée, une violence que fera au plus faible le plus fort, parce qu’il est le plus fort.


L’Allemagne nous récompense


Nous, Belges, qui ne voulûmes ni ne fîmes jamais que du bien à l’Allemagne, nous sommes les faibles. Je vous en prends tous à témoin, mes Frères, n’est-ce pas, qu’avant 1914, un courant de sympathie, d’estime, de large hospitalité tournait nos cœurs confiants vers ceux qui nous oppriment si durement aujourd’hui ? Ils vous souviendra qu’au jour même de l’invasion les premières lignes qui tombèrent de ma plume vous parlaient de ceux que « nous avions donc la douleur de devoir appeler nos ennemis. »