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ENTRE DEUX RIVES

vrira, comme d’un linceul, chacune de nos journées. Ce sera pour la Belgique catholique une interminable station de Vendredi Saint.

Pour nous, ce chagrin s’ajoutant à tous les autres, nous l’eussions subi encore, n’est-il pas vrai, mes bien chers Frères, mais, cette fois, ce sont les droits de Dieu, de notre Christ Jésus, c’est la Liberté de l’Église et de son patrimoine, qui vont être sacrifiés à ce que l’on appelle « la nécessité », c’est-à-dire l’utilitarisme militaire de nos ennemis.


Pour la liberté de l’Église


Ce mot de Liberté de l’Église sonne mal aux oreilles des politiques, écrit le grand liturgiste Dom Guéranger. Ils y voient tous aussitôt l’annonce d’une conspiration. Or, il ne s’agit pour nous ni de conspiration ni de révolte, mais de l’affirmation imprescriptible des droits octroyés à son Épouse Immaculée par notre Christ Jésus.

La Liberté de l’Église consiste en sa complète indépendance à l’égard de toute puissance séculière, non seulement dans le ministère de la Parole, dans l’administration des Sacrements, dans les relations, dégagées de toute entrave, entre les divers degrés